Suite au succès rencontré : Bingo organise une deuxième fête d’installation Linux d’ici la fin du mois d’octobre
Quarante machines migrées vers Linux en une seule journée : le premier test grandeur nature de Bingo a dépassé les attentes. Le collectif remet le couvert et annonce déjà une nouvelle fête d’installation d’ici fin octobre, juste avant le sprint final vers la fin de support de Windows 10. L’objectif reste limpide : offrir une bouée de sauvetage gratuite et durable aux ordinateurs vieillissants.
Sommaire
Deuxième install party Linux : rendez-vous fin octobre chez Bingo
Le créneau exact sera publié sur le site de l’association, mais l’équipe confirme un samedi afin de libérer les agendas chargés. Après avoir basculé quarante postes sur Ubuntu, Fedora ou Debian, les bénévoles se sentent prêts à absorber un afflux plus important sans rogner sur la qualité d’accompagnement. Le succès initial prouve qu’un simple SSD et un pingouin dessiné dans le coin de l’écran suffisent à ressusciter des PC promis au rebut.
Le timing n’a rien d’anodin : au 14 octobre 2025, Microsoft dira adieu à Windows 10, laissant des millions de machines dans la rue numérique. Bingo mise donc sur la pédagogie et sur le bouche-à-oreille pour pousser les curieux à tester une session live avant d’appuyer sur “Installer”. Les inscriptions se feront en ligne, histoire d’éviter le syndrome de la file d’attente infinie.
Préparer son PC avant la fin de Windows 10
La première édition a illustré l’urgence : un participant est arrivé avec deux tours de 2005. L’une était trop sous-dimensionnée pour naviguer sur le Web en sécurité ; l’autre tourne désormais sous une variante légère de Arch Linux et relève les e-mails sans broncher. Ces exemples concrets ont convaincu nombre de sceptiques que la durée de vie d’un matériel dépend surtout du système qu’on y injecte.
Pour la prochaine session, les organisateurs recommandent un diagnostic préalable : sauvegarde complète, vérification de la taille du disque et repérage de la table de partitions. Arriver préparé permet de transformer la migration en simple exécuté, plutôt qu’en séance de dépannage à rallonge. Les volontaires disposeront d’un kit USB multiboot contenant Ubuntu LTS, Fedora Workstation et une édition ultralégère de Debian afin de couvrir 99 % des cas.
Accompagnement sur mesure et support post-installation renforcé
Patrice Raies, cheville ouvrière de l’événement, insiste : malgré le succès, la philosophie reste artisanale. Chaque poste bénéficiera d’une installation guidée, suivie d’un “tour de chauffe” : configuration réseau, mise à jour du noyau, installation des codecs et paramétrage de l’impression. L’équipe prévoit aussi une démonstration live pour expliquer le partitionnement sans jargon, histoire de prouver qu’un GPT n’est pas un monstre mythologique.
Le collectif pérennise sa hotline communautaire : un canal Matrix, une mailing-list et une visio hebdomadaire pour les nouveaux venus. Le but est clair : éviter l’abandon au premier écran noir et former des utilisateurs capables de dépanner leur entourage. Les séances du lundi et jeudi soir resteront ouvertes à quiconque cherche une alternative aux logiciels propriétaires.
Ubuntu, Fedora ou une touche d’Arch : comment choisir sa distribution ?
L’atelier comprend un segment comparatif entre saveurs : Ubuntu pour la stabilité, Fedora pour les versions récentes, Kubuntu pour qui préfère Plasma, Mandriva (renaissance communautaire) pour les nostalgiques, OpenSUSE pour le contrôle total via YaST, Red Hat en vitrine pour expliquer la logique des entreprises, sans oublier l’option DIY façon Arch Linux pour les aventuriers. Chaque participant testera les distributions en session live avant de trancher, évitant ainsi le syndrome du “distro-hopper” dès la première semaine.
Le choix sera guidé par trois facteurs : ressources matérielles, besoin logiciel et tolérance au risque. Un portable de 2012 tiendra la distance avec Kubuntu, alors qu’un PC gamer encore nerveux pourra s’amuser avec Fedora et son noyau dernier cri. Quant à la vieille tour qui héberge déjà un serveur Jellyfin maison, Debian ou OpenSUSE Leap restent les paris sûrs.
Plan logistique et inscription en ligne
La salle associative d’Ingolstadt sera équipée de bornes RJ45, de prises multiples et d’un stock de SSD d’occasion reconditionnés. Ceux qui possèdent encore un disque mécanique de 5400 tr/min sont invités à en adopter un sur place pour éviter les mises à jour qui s’éternisent plus longtemps qu’une saison de Mr. Robot. Les licences Windows préinstallées ne seront pas écrasées sans consentement explicite ; un dual-boot configuré proprement permettra de basculer en douceur.
Le formulaire d’inscription sera ouvert dès la publication du créneau définitif. Il demandera : modèle de machine, capacité disque, choix de distribution pressenti. Bingo s’appuiera sur ces données pour préparer les clés USB et les scripts d’automatisation. Les participants repartiront avec un manuel PDF, un accès à la visioconférence de suivi et, surtout, un ordinateur libéré de la collecte massive de données.
Vers une communauté durable autour de Bingo
Au-delà de la fête, le projet vise un maillage durable : ateliers de script Bash, séances de découverte Flatpak, et pourquoi pas un concours de customisation de bureau sur Mastodon. En multipliant les points de contact, Bingo compte transformer chaque nouvel utilisateur en contributeur potentiel, créant ainsi un cercle vertueux où entraide rime avec montée en compétence.
Rendez-vous donc fin octobre : les disques durs chaufferont, les torrents d’ISO tourneront, et chaque machine repartira avec son pingouin sous le bras. Les informations pratiques seront mises à jour en temps réel sur bingo-ev.de, canal unique pour s’enregistrer et glaner les dernières FAQ technique. D’ici là, un mot d’ordre : sauvegarde, café, et repartitionnement sans pitié.
Source: www.donaukurier.de
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